La rupture du grand pectoral
Anatomie et fonction :
Le muscle grand pectoral est formé de deux corps : le claviculaire et le sterno-costal. Le premier court obliquement et latéralement vers l’humérus. Le second est horizontal et forme avec le chef claviculaire un tendon unique en deux couches qui s’insère sur l’humérus en dehors de la gouttière du long biceps.
L’action est d’effectuer une adduction, c’est à dire de rapprocher le bras vers le tronc.
Traumatismes :
La rupture du tendon du grand pectoral arrive lorsque le bras est en position d’extrême abduction et rétropulsion contre résistance.
L’insertion du tendon est étroite le long d’une arrête osseuse fine. Cela se voit chez les culturistes avec une désinsertion parfois sterno-claviculaire. Au rugby la lésion est aussi présente.
Clinique :
La douleur est brutale avec un hématome en regard. Une déformation avec une masse musculaire médiale et un "creux" proche de l’humérus. L’examen par rapport au côté sain est utile.
Prise en charge :
Une chirurgie dans de brefs délais permettra une mobilisation plus aisée du muscle rétracté vers le grill costal. En cas de rupture du grand pectoral passée inaperçue ou négligée, une greffe tendineuse en cas d’irréductibilité peu être proposée.
Technique chirurgicale :
Une fixation solide du tendon sur l’humérus par l’utilisation d’ancrages intra-osseux et de sutures est obligatoire. L’immobilisation coude au corps sera de 6 semaines avant de mobiliser le bras. La reprise d’activité ne débutera pas avant 4 à 6 mois, dans l’attente d’une parfaite cicatrisation.